Les Groupements Religieux
Histoire du Fouta-Djallon
Des origines au XXe siècle
Thierno Mamadou Bah
Origine du peuple Foula ou Peul
Origine du nom Peul
Les Peuls dans le désert
Première invasion du Fouta-Djallon: Les Poulis
Deuxième Invasion du Fouta-Djallon
La conquête du Fouta-Djallon par les Peuls
Mise en place des clans peuls du Fouta-Djallon
Le premier Congrès de Fougoumba
Portrait des Chefs de la Djihad
Le deuxième congrès du Fouta-Djallon à Timbi-Touni
Le Fouta après le deuxième congrès
La delimitation des diiwe par le Chefs
Mode d'élection et de couronnement de l'Almamy du Fouta
La mort de Karamoko Alfa
L’Islam j'usqu’à la fin du règne d’Almamy Ibrahima Sory
Décès d'Alfa Mamadou Cellou dit Karamoko Alfa mo Labé
Des Almamys et des Chefs des Diiwe
Quelques compagnons illustres de Alfa Mamadou Cellou
La vie économique depuis l'invasion du Fouta par les Poulis
Les groupements religieux
La justice
L'enseignement
L'information
Almamy Samory et le Fouta-Djallon
L'étude des groupements religieux au Fouta-Djallon permet de se rendre compte de la marche irrésistible des Peuls
vers l'objectif que leurs ancêtres ont visé : l'expansion de l'islam dans le pays. La création du royaume théocratique
au XVIIIe siècle permit aux marabouts de se mettre en rapport avec l'extérieur. Les relations qu'ils établirent avec
leurs homologues étrangers eurent pour résultat l'introduction dans le pays de nouveautés religieuses. Désormais,
ils ne se cantonnèrent plus seulement à la lecture quotidienne du Coran ou à l'exécution des cinq prières
obligatoires, mais ils apprirent de nouveaux chapelets, et matin et soir, ils récitaient des litanies spéciales, d'un
modèle nouveau : le Wird.
Le Wird est un ensemble de litanies que le fidèle, initié par un maître, s'impose volontairement de réciter, à des
heures fixes, pour invoquer le Créateur afin qu'Il le guide dans la bonne voie.
Les premiers marabouts conquérants et leurs disciples s'étaient affiliés à la Qadria venue d'Afrique du Nord,
pendant leur migration.
Plus tard, un éminent marabout, un Wali, Thierno Aliou Soufi, partit de Kansa-Gâwol, près de Popodara (Labé) pour
Fez au Maroc, où il compléta ses études islamiques et se forma dans la science mystique. Il s'affilia, dès son arrivée
dans cette ville, à la Chadelia qui, à l'époque, était inconnue dans le Fouta. A son retour, il entreprit une vaste
propagande grâce à laquelle il initia une bonne partie des fidèles de sa région. Dans la première partie du XIXe
siècle cette voie devint la mode dans tout le Fouta.
C'est quelque temps après qu'arriva El Hadj Oumar avec la Tidjania. Ce grand conquérant visita la plus grande
partie du pays, notamment le Labé. Une campagne intelligemment menée attira vers lui les Peuls, avides de
nouveauté, et la Tidjânia s'implanta en éclipsant, peu à peu, ses devanciers, la Qadria et la Chadelia.
Au moment de l'occupation française, trois groupements étaient installés dans le pays:
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