Mise en Place des Clans Peuls du Fouta-Djallon
Histoire du Fouta-Djallon
Des origines au XXe siècle
Thierno Mamadou Bah
Origine du peuple Foula ou Peul
Origine du nom Peul
Les Peuls dans le désert
Première invasion du Fouta-Djallon: Les Poulis
Deuxième Invasion du Fouta-Djallon
La conquête du Fouta-Djallon par les Peuls
Mise en place des clans peuls du Fouta-Djallon
Le premier Congrès de Fougoumba
Portrait des Chefs de la Djihad
Le deuxième congrès du Fouta-Djallon à Timbi-Touni
Le Fouta après le deuxième congrès
La delimitation des diiwe par le Chefs
Mode d'élection et de couronnement de l'Almamy du Fouta
La mort de Karamoko Alfa
L’Islam j'usqu’à la fin du règne d’Almamy Ibrahima Sory
Décès d'Alfa Mamadou Cellou dit Karamoko Alfa mo Labé
Des Almamys et des Chefs des Diiwe
Quelques compagnons illustres de Alfa Mamadou Cellou
La vie économique depuis l'invasion du Fouta par les Poulis
Les groupements religieux
La justice
L'enseignement
L'information
Almamy Samory et le Fouta-Djallon
Dès l'arrivée des Foulahs musulmans dans le Fouta-Djallon, ils s'installèrent par groupe clanique, dans des villages
aménagés par eux. Le village comprenait plusieurs familles, chacune composée, du père, des épouses et des
enfants. Les jeunes frères et orphelins mariés prenaient rang dans la famille, sous la protection du chef de famille.
Au centre du village, une mosquée était construite. Elle était, suivant l'importance du village, moyenne ou grande.
Elle était utilisée, non seulement pour les prières, mais aussi pour les réunions, dans sa cour des notables pour les
palabres pendant lesquelles les questions intéressant la communauté sont débattues. C'est la missidé. A mesure
que les habitants devenaient plus nombreux dans le village, il leur fallait plus d'espace, pour les cultures et les
pâturages du bétail. Ils se déplacèrent pour une distance, parfois éloignée du centre urbain pour fonder un « foulaso
» ou « marga ». C'est dans ces hameaux que sont transférés les magasins des récoltes et les étables. Là-bas, c'est
la paix et l'aisance tant recherchée par le Foulah. La missidé fut la cellule de base pour l'organisation politique et
sociale du Fouta-Djallon. Elle groupe tous les foulassos ou margas rattachés au village primitif ainsi que les «
roundés » habités par les esclaves. Dans les premiers temps de l'immigration, la, missidé était dirigée par le chef
de famille le plus influent par son instruction, sa conduite et parfois sa situation matérielle. Au fur et à mesure du
développement du pays, cette désignation fut laissée aux soins du chef de Diiwal, en raison des conditions
politiques requises. La mosquée resta, cependant, sous la direction d'un marabout sédentaire portant le titre
d'Almamy. Les clans s'installèrent dans toutes les régions. Chaque clan était propriétaire des terrains cultivables,
des produits de cueillette et du sous-sol. Le chef de clan, responsable en était le gardien au nom de la communauté.
Nul individu ne pouvait en jouir sans en avoir référé à ce gardien. Voici les points d'installation des clans et des
grandes familles.
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