En 1897 I‘occupation du Fouta-Djallon par les français était effective. Le rôle de Thierno Aliou ne décline pas de ce

fait; bien au contraire il se renforce. Thierno Aliou Bhoubha N'Diyan était déjà très connu avant l'arrivée des Français

comme homme de religion et de culture, auteur de nombreux ouvrages en arabe et qui joua un rôle important dans

10 transmission de la confrérie Tidjaniyya Fouta-Djallon. Au début de la colonisation, Il fut un des interlocuteurs

privilégiés des Français dans la région, tandis que se confirmait parallèlement son renom sainteté.

A la mort de son père Thierno Mamadou, il hérita des fonctions que ce dernier exerçait, en particulier l'imamat de la

mosquée de Labé la représentation des N'Douyebhe du Labé (1903).

Par ailleurs lors de la réorganisation du système judiciaire de I' Afrique occidental en Novembre 1903, Thierno Aliou

est désigné pour entrer dans le nouveau cadre organique. II est nommé assesseur du tribunal du cercle de Labé par

arrêté 30/12/1905 et Ie resta jusqu'en 1912.

II occupait en outre, le peste de conseiller islamique des Commandants du Cercle de Labé.

En 1912 un décret remania la justice indigène en AOF. II créa dans chaque cercle une première juridiction appelée

Tribunal de subdivision à présider par un marabout notable indigène et une deuxième juridiction appelée Tribunal

de cercle a présider par I' Administrateur du Cercle. Thierno Aliou fut nommé Président de la première juridiction. II

conserva cette fonction jusqu'a la limite de ses forces et démissionna en 1924.

Thierno Aliou donna toute satisfaction dans le  judiciaire ou il s'imposait par sa science, sa piète et son prestige.

II avait comme Secrétaire Thierno Saidou Companya qui rédigeait les procès-verbaux (PV) des jugements en

arabe. Il avait pour assesseurs:

• Thierno Maliki de Companya.
  
• Thierno Souleymane de Labé Dheppere.
  
• Alpha Saliou de Tountouroun.
  
• Thierno Souleyrnane de Maleya.

 

El Hadj Karamoko Ciradio Balde

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