Le Wadhifa

Le Wadhifa (Dhikr effectué une à deux fois par jour, en groupe, à haute voix)

 

Les piliers de la Wadhifa

A. La formule de demande de pardon suivante : « Astaghfiroullah El ‘Adhim aladhi lê ilêha ilê Houwa-l-

Hayyou-l-Qayyoum » 30 fois.

Elle fut allégée par Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), car autrefois elle se

récitait 100 fois, mais avec la formule : « Astaghfiroullah » seulement. Cette formule, et sa

prononciation, est celle qui a été employée par Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux

secret). Cependant, il existe une variante employée dans laquelle la prononciation : « Hayyou-l-

Qayyoum » est prononcée « Hayya-l-Qayyoum » ce qui est aussi valide en langue arabe (Cheikh Idriss

El Iraqi).

B. La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avec la Salat Fatihi 50 fois :

En ce qui concerne la Wadhifa, il est impossible de réciter une autre prière sur le Prophète (que la

prière et la paix d’Allah soient sur lui), comme cela est permis pour le Lazim, sinon la Wadhifa est

invalidée comme l’a stipulé Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée). De plus, il faut savoir que ce pilier a

été lui aussi allégé, car autrefois il se récitait 100 fois avec la Salat Fatihi.

C. La proclamation de l’Unicité par la parole : « Lê ilêha ila llah » 100 fois :

Il est un devoir de clôturer le 100ième grain par la formule « Mouhamadou rassoulou-llah ‘alaîhi

sallamoullah ». Ce pilier a été lui aussi allégé, car autrefois il pouvait se réciter 200 fois.

Cheikh Omar Foutiyou (qu’Allah l’agrée) mentionne, dans son Rimah, qu’il est possible de l’effectuer

selon ses nombres de base ou selon la version allégée. Il cite, entre autres, de la part de Sidi Mohamed

El Ghali (qu’Allah l’agrée), que certains compagnons avaient gardé la version de base pour

l’accomplissement de la Wadhifa.

D. La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) appelée Djaouharatou-l-

Kamel : 12 fois.

Elle ne peut être récitée que si toutes les conditions à sa lecture sont réunies (voir à la suite les

conditions de validité). Si ce n’est pas le cas, alors on doit remplacer sa récitation par celle de 20 Salat

Fatihi. Autrefois, elle se récitait 11 fois (c’est encore ce chiffre qui est inscrit dans Djawahirou-l-

Ma’ani car écrit avant son abrogation). Environ un an avant le décès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son

précieux secret), ce chiffre fut abrogé et remplacé par 12 fois. (Il n’y a que les chaînes d’affiliations

reliées à Cheikh Hamahoullah du Mali qui retiennent et l’accomplissent encore 11 fois).

 

Les Conditions de validité de la lecture de Djaouharatou-l-Kamel

Djaouharatou-l-Kamel (la perle de la perfection) est une prière sur le Prophète (que la prière et la paix

d’Allah soient sur lui) particulière qui nécessite les conditions suivantes pour pouvoir être récitée :

1 - La pureté : Du corps, des vêtements, de l’endroit

2 - L'ablution à l'eau

3 - De S’asseoir lors de la récitation de Djaouharatou-l-Kamel

4 - Le lieu doit être assez large pour contenir six personnes. (Cheikh Nadhifi)

Si toutes ces conditions ou seulement une seule ne sont pas réunies, on doit alors remplacer

Djaouharatou-l-Kamel par la récitation de vingt Salat Fatihi.

 

Le temps d’accomplissement de la Wadhifa

La Wadhifa n’est obligatoire qu’une fois par jour et méritoire deux fois par jour. Si elle est accomplie

deux fois par jour, elle a les mêmes temps d'accomplissements que le Lazim pour le matin et le soir.

Si elle n’est accomplie qu’une fois par jour, alors son temps va du ‘Asr d’un jour jusqu’au ‘Asr de l’autre

jour, et son temps de nécessité s’étend jusqu’au Maghreb de cet autre jour, et le meilleur moment pour

l’accomplir dans ce cas est de le faire après le Maghreb. C’est ainsi qu’agissait Seïdina Ahmed Tidjani

(qu’Allah sanctifie son précieux secret) à la fin de sa vie.

 

Les Devoirs de la Wadhifa et du 'Asrou

1 - Les accomplir en groupe :
Concernant la participation éventuelle des femmes à l’assemblée, il faut savoir que cela n'est permis

que si deux conditions sont réunies :

a) La première, c'est qu'elles doivent y participer à l'écart du groupe des hommes dans un endroit où

elles ne peuvent voir ou être vues par eux.

b) La seconde est qu’il leur est interdit de réciter à voix haute et de se faire entendre (tous les Dhikr

des femmes se font à voix basse comme pour la récitation du Qoran dans les cinq prières obligatoires).

Si ces deux conditions sont réunies, elles peuvent participer en suivant la récitation du groupe des

hommes. Bien sûr, ces deux conditions deviennent caduques si tous les hommes sont des

« Mouhram » avec qui le mariage leur est interdit tel que les frères, père, fils, neveu… etc. (Cheikh

Idriss El Iraqi)

2 - Réciter à voix haute :

Pour les femmes toutes les oraisons se font à voix basse, juste de quoi s'entendre elles-mêmes.

3 - Se mettre en rang en veillant à bien aligner les rangs et à les compléter comme pour la

prière :

4 - Faire concorder les voix et les sons avec celui du groupe de façon à ne pas les perturber (si

cela n'est pas possible alors il faut baisser sa voix en dessous des autres, mais attention à ne

pas se taire sinon on perd la récompense du Dhikr)

5 - Clôturer le dernier (centième) « Lê ilêba ila llah » par « Seïdouna Mouhamadou rassouloullah

 'alaïhi salamoullah ».