La Delimitation des Diiwe par les Chefs

C'est après le deuxième congrès que les Chefs de provinces entreprirent également la délimitation de leurs diiwe

respectifs. La rivière, la montagne furent adoptées comme limites naturelles. Quand les deux faisaient défaut, une

ligne conventionnelle devait servir de base à cette délimitation.

Pour parvenir à une juste limite, les chefs convinrent de quitter chacun sa capitale à l'aube et de marcher vers la

province voisine. Le point de rencontre devait servir de départ pour la ligne de démarcation entre les deux diiwe.

Le chef de Kolladhe, trahissant cette convention, partit de Kankalabé la veille; à l'aube il était dans la banlieue de

Labé. Alfa Mamadou Cellou l'obligea à rebrousser chemin jusqu'à la rivière Dombélé, à environ dix kilomètres de

Labé. La limite entre les deux provinces y fut fixée. Le chef du Labé voulut se rattraper sur Timbi-Touni. A la date

fixée, il quitta son domicile la veille, à l'instar de Kankalabé et avant l'aube, il était dans la ville de Timbi-Touni. Il fut

obligé de faire demi-tour jusqu'au village de Pellel-Bantan où la limite fut fixée d'un commun accord. Pour les autres

provinces, la convention fut scrupuleusement appliquée et aucune tractation ne fut enregistrée. Les limites établies

depuis cette époque restent encore valables de nos jours.

Source: freeworldmaps.net


Thierno Mamadou Bah - Histoire du Fouta-Djallon - Des origines au XXe siècle